La construction d'un mur de soutènement de A à ZGros oeuvre 

La construction d’un mur de soutènement de A à Z

Un projet de construction de maison, de terrasse ou d’allée de jardin en vue sur un terrain en pente ? Construisez un mur de soutènement pour éviter un glissement de terrain. Il permet aussi d’embellir votre espace extérieur si vous savez l’aménager correctement. Voici le guide complet pour construire un mur de soutènement de A à Z.

L’étude du sol

L’emplacement d’un mur de soutènement requiert une étude profonde, car la moindre erreur peut vous coûter cher. En effet, ce mur retient une forte poussée de terre, de sable et d’eau. Ainsi, ses fondations doivent être de bonne qualité pour assurer sa solidité. Évitez les terrains constitués d’argile, de vase ou de tourbe dans la mesure du possible. Dans le cas contraire, vous êtes contraint de réaliser des travaux supplémentaires pour compenser l’instabilité du sol. Quoi qu’il en soit, la hauteur minimum d’un mur de soutènement doit être de 4 m.

Pour garantir la faisabilité du projet, adaptez la structure à la nature du sol en calculant la pression exercée sur le mur. Ceci permet de déterminer sa capacité à résister à la fondation. Par ailleurs, veillez à ce que celle-ci soit suffisamment profonde pour rester à l’abri du gel. Cela dépend notamment du climat de votre région :

– 50 cm de profondeur suffisent pour un terrain se trouvant le long des côtes Atlantique ou Méditerranéenne ;

– 1 m de profondeur est requis pour un terrain se trouvant en montagne, dans le Massif Central, les Alpes ou dans les Pyrénées.

Le choix de la technique de construction

Les caractéristiques du terrain choisi définissent la technique de construction adaptée. Pour ce faire, deux solutions s’offrent à vous.

Un mur de soutènement auto-stable

Construit en béton armé ou en parpaing, le mur de soutènement auto-stable se caractérise par sa forme en T renversé ou en L. La structure est soutenue par la partie recouverte par la terre. Vous pouvez ajouter des doublons d’ancrage si des roches instables sont présentes sur le terrain. Ce type de mur de soutènement est apprécié pour son caractère économique. Cependant, un réel savoir-faire est requis pour assurer son drainage afin de ne pas le briser. Ainsi, il est impératif de faire appel aux services d’une entreprise de terrassement pour effectuer les travaux.

Un mur poids

La masse importante d’un mur poids soutient la pression de la terre. Les différentes parties de ce type de mur de soutènement sont généralement épaisses, notamment celle de la partie inférieure. Bien que sa mise en œuvre soit moins difficile, il faut rester prudent lors de sa construction.

Par ailleurs, les matériaux d’un mur poids sont plus onéreux que ceux d’un mur de soutènement auto-stable. On distingue :

– le mur en gabions : on superpose des cages en grillage métallique remplies de cailloux et soudées de 1 à 2 m³ ;

– l’enrochement : des gros rochers forment un talus pour constituer le mur ;

– le mur en pierre sèche : on se sert de ciment ou de mortier pour empiler des pierres naturelles sans les lier ;

– le mur végétalisé : le mur est constitué de sacs de sable et de demi-cercles en béton qui servent à accueillir des plantes et des végétaux.

L’évacuation des eaux

Mettre en place un bon système de drainage permet d’assurer efficacement l’évacuation des eaux. D’une part, misez sur un système d’évacuation naturel si le mur est en mesure de faire passer l’eau toute seule. Cette solution est idéale pour les murs poids dont le matériau est doté de qualités drainantes. D’autre part, privilégiez un système de drainage régulier afin d’évacuer l’eau d’un mur en béton armé ou en parpaing. Ainsi, le niveau d’eau derrière le mur peut être abaissé au maximum. Vous pouvez aussi installer une natte drainante derrière la structure si le type de sol le permet pour collecter les eaux depuis la base.

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